Pourquoi vous n’échapperez pas à ENZO ?
Le jeune illusionniste de 25 ans se lance dans son premier show. Ou comment dépoussiérer la magie.
- Il est déterminé
« Depuis gamin mon rêve est d’avoir mon show à Las Vegas. Je me donne trois ou quatre ans pour installer ce premier spectacle en France, il faut du temps pour se faire un nom. Mais d’ici dix ans, je compte tout faire pour me produire là-bas. J’y suis allé une fois, j’ai vu tous les shows possibles, j’ai rencontré David Copperfield, et pour moi il reste l’idole absolue ? Là j’ai vraiment eu le cœur qui palpitait en le voyant. Mon ambition est d’arriver à son niveau. »
- Vous l’avez vu à la télé
Né près de Nantes, Enzo Weyne s’est très tôt piqué de magie. A 7 ans, sa tante lui offre sa première boîte, à 8 il monte son premier spectacle, à 11 il veut en faire son métier. « C’était une obsession, je voulais dépasser les limites du genre. » A 17 ans, il se présente à « La France a un incroyable talent » et échoue en demi-finale. Cinq ans plus tard, il retente l’aventure. « J’avais compris combien un passage télé pouvait changer les choses. On a peaufiné les tours pour être le plus prêt possible. » Lors de la demi-finale, il fait apparaître un hélicoptère sur scène. Et dans la foulée tous les producteurs lui font les yeux doux.
- Il est illusionniste et non magicien
« On peut avoir une image ringarde de la magie. Mais ce que je fais aujourd’hui, nous sommes une petite dizaine dans le monde à le proposer. Là on est vraiment dans la grande illusion. » Enzo souhaite « tenter tout ce qui paraît impossible, comme disparaître en vol. »
- C’est un touche-à-tout
« J’ai fait une année de sciences et techniques d’ingénieur pour savoir dessiner des plans. Ensuite, j’ai passé un CAP de menuiserie. J’ai pu m’intéresser à tous les matériaux en dehors du bois et, le soir, je construisais mes premières boîtes. Mes tours sont conçus avec des ingénieurs. Certains se jouent au millième de seconde près. »
- Il n’a pas de plan B
L’échec ? Enzo n’y a pas songé… « Pour l’instant, tout se passe plutôt bien. Les réservations sont bonnes, je suis confiant. « La production du spectacle est si importante qu’il n’est pas possible de jouer dans de trop petites salles. Les palais des congrès sont trop petits, les Zénith trop grands. « Mais je compte aussi sur la télé, ajoute Enzo. Il faudrait une émission consacrée à la magie pour que les Français comprennent ce que l’on fait. Avec Dani Lary, Eric Antoine et Kamel Le Magicien, nous pratiquons le même art, mais tous de manière différente. Nous avons en commun de le déringardiser. Et en plus on est copains dans la vie… »
« Au-delà des illusions », jusqu’au 1er novembre au Casino de Paris, puis du 5 au 20 janvier aux Folies Bergère.
Benjamin Locoge