Ces 4 et 5 mars, les sept magiciens de « The illusionists » fouleront la scène de Forest National pour nous dévoiler
un spectacle hors norme. Rencontre avec le nouveau Copperfield français, Enzo Weyne, surnommé « l’insaisissable ».
Comme beaucoup d’enfants, j’ai reçu une boîte de magie à Noël, et à l’époque, j’adorais fabriquer des choses. J’ai réuni mes deux passions en une seule : construire des illusions. A 11 ans, je donnais ma première représentation. J’ai vu que je pouvais faire rire et épater le public. C’est à ce moment-là que je me suis dit : « Ma vie sera sur scène ».Dans ce show, vous vous produisez avec six autres magiciens. Y a-t-il de la compétition entre vous ?
Pas du tout. Nos domaines sont tellement différents qu’il n’y a pas de concurrence. On ne peut pas comparer un gars qui manipule des cartes avec quelqu’un qui monte une évasion. Il y en a pour tous les goûts. Au contraire, on est devenus une vraie famille. Il n’y a pas de problèmes d’ego, l’ambiance est bonne entre nous.Comment ce spectacle a-t-il pris forme ?
Le producteur est venu voir aux Folies Bergère. Après ma représentation, il m’a annoncé qu’il me voulait absolument pour sa tournée, et j’ai accepté de rejoindre l’équipe de magiciens déjà existante. Le show existe depuis plusieurs années. C’est le plus gros spectacle de magie au monde.
Pouvez-vous nous révéler certains tours auxquels nous assisterons ?
Je vais faire apparaître un hélicoptère sur scène, faire voler une spectatrice et révéler l’une de mes illusions. Il y aura aussi un grand classique : un numéro d’évasion. Un magicien en apnée, enfermé et enchaîné dans un cylindre d’eau, devra se libérer avant de manquer d’air. On invite d’ailleurs les spectateurs à retenir leur respiration pour qu’ils se rendent compte de la difficulté. Il y aura plein de rebondissements, mais j’en ai déjà trop dit ! (Rires.)
De plus en plus de films abordent l’univers de la magie. Ont-ils un impact sur votre profession ?
Enormément. « Le Prestige », par exemple, donne une très bonne image du métier. Plus récemment, « Insaisissable » a réellement changé la vision des spectateurs en mettant en avant les aspects modernes de la magie. Au fil du temps, on m’a surnommé « Enzo l’insaisissable », en référence avec le film, car ma prestation est pleine de surprises. On m’attend à un endroit et j’apparais à l’opposé. J’adore avoir un coup d’avance sur les gens…
Qu’est-ce qui vous inspire pour créer de nouveaux tours ?
La vie au quotidien et les films. D’abord, je réfléchis à la manière de les concevoir. Ensuite, mon équipe d’ingénieurs et moi, nous travaillons sur des prototypes et les mettons en scène. Le temps est très long entre l’idée et le moment où elle se concrétise. Ça peut aller d’un an à quatre ans.
Lequel de vos tours considérez-vous comme le meilleur ?
Mon plus gros challenge a été de faire apparaître l’hélicoptère en plein direct dans « La France a un incroyable talent ». Si quelque chose s’était mal passé, j’aurais été mort, médiatiquement parlant. C’était un coup de poker, et ça a super-bien marché. Mais le tour le plus complexe que j’ai monté était destiné à l’émission « Diversion » : je me suis téléporté dans le passé avec des objets des spectateurs et je leur ai prouvé par A + B que c’était réel, alors qu’on sait tous que c’est… impossible !